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ALERT



Chers amis,

C'est avec beaucoup d'amertume que je vais devoir ne
pas pouvoir partciciper au Precom 2 pour lequel nous
avons consenti beaucoup de sacrifices pour y
participer parce que nous avons envisagés
l'éventualité dans le cas où nous ne serions pas
sélectionnés pour l'obtention de la bourse de
participation.
J'étais à Cotonou pour préparer notre assemblée
génrale d'Avril 2003 et j'ai dû reprendre contact avec
notre base dans l'Est de la RDC où tout m'a été
arraché:billet, frais de séjour,mes effets et j'en
passe...
je vous demande de penser dans ce travial à toutes ces
femmes, à tous ces enfants et jeunes innocents pour
qui nous nous battons pour leurs droits au
développement, à l'éducation , à la paix et surtout
leur droit d'être informé et de communiquer avec le
monde extérieur.
Ces femmes, ces enfants qu'on viole, massacre, drogue,
exploite sans que la communauté internationale
s'alarme.
Qu'ont ils fais pour subir de telles atrocités?
Pour l'IRACK, des millions de personnes se sont unies
pour dire non à la machine guerrière des USA.
Mais savez vous réellement ce qui se passe dans l'EST
de la RDC?
C'est pire que ce que vous croyez entendre et voir de
l'Irack.
Nous avons pris le risque au détriment de notre vie et
de nos familles pour que l'information puisse circuler
car si la paix n'a pas de prix, notre inaction serait
beaucoup plus une culpabilité qui nous suivra durant
toute notre vie et même dans l'au delà.
Au moment même où vous vous consacrez à ce travail
délicat, nous voulons vous dire que nous sommes de
coeur avec vous.
je crois que c'est le moment à tout jamais de définir
la règle du jeu entre Gouvernement,système des Nations
Unies et Société Civile.Avec cette expérience de
terrain, nous nous rendons compte que beaucoup
d'individus élus ou non élus s'évertuent à perpétrer
l'igonrance pour mieux se servir et exploiter un
peuple analphabète.
Des chartes, des conventions sont ratifiées par des
gouvernements.Mais pour qui et pourquoi?Tous ces frais
qu'on dépense, qui sont les contribuables?Toutes ces
dettes, qui doivent les payer?
En plus comme si cela ne suffisait pas, les guerres,
les conflits armés qui en sont les victimes?
A quoi peut servir la technologie de l'information et
de la communication si cette même technologie sert à
exterminer des femmes, des enfants pour qui nous avons
l'audace de crier haut et fort vouloir protéget et
défendre? 
Battez vous afin que la société civile sorte
raguallardie car nous avons pour seule arme"LE DROIT
ET NOTRE COURAGE" et comme raison d'être "LE DIEU TOUT
PUISSANT"pour ceux qui croient en Dieu.

Voici un témoignage des EVEQUES

Les évêques catholiques:

 « Nous avons vu la misère du peuple ! Trop, c’est
trop ! »

         Message du Comité Permanent des évêques de la
Rdc aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne
volonté

«J’ai vu la misère de mon peuple» (Ex 3,7)Trop c’est
trop!

Chers frères et sœurs,

1. Réunis à Kinshasa du 10 au 15 février 2003, nous,
cardinal, archevêques et évêques membres du Comité
permanent de la Conférence épiscopale nationale du
Congo (Cenco), faisons nôtre la parole du Seigneur qui
a dit : «J’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple» (Ex
3, 7) et adressons le présent message aux fidèles
catholiques, aux hommes et femmes de bonne volonté.

2. En vertu de notre charge de pasteurs et dans la
fidélité à la tradition prophétique, nous ne cessons
de sonner l’alarme sur la situation dramatique que vit
le peuple congolais. A l’aube de la tenue du Dialogue
intercongolais, nous avions estimé que ce dialogue
était «une nécessité incontournable et une urgence».
Nous constatons avec amertume que ses finalités n’ont
pas été atteintes. L’Accord partiel conclu à Sun City
n’a fait qu’accroître la crise politique et n’a jamais
été appliqué. Par contre, il a été décrié, jusqu’à ce
que lui succède l’Accord dit global et inclusif.

«Accord global et inclusif»

3. Depuis la signature de l’Accord de Pretoria 111,
que nos compatriotes ont accueilli avec soulagement,
mais non sans scepticisme, l’inquiétude du peuple
congolais ne cesse de croître. La fin de la guerre
tarde à venir. Les Accords signés à coup de tapage
médiatique ne sont ni respectés, ni appliqués. Par
contre, des affrontements armés ont repris de plus
belle dans certaines parties de la République, en
semant leur lot de malheurs. Des atrocités des plus
ignobles sont commises sur les civils et les
prisonniers de guerre. Les belligérants tergiversent
et multiplient des prétextes pour continuer la guerre.
La Transition n’est pas toujours entamée. La misère de
la population a atteint un degré insupportable.

4. Devant cette situation inadmissible, nous, pasteurs
de ce peuple nous nous écrions: «Trop, c’est trop !»
Nous dénonçons vigoureusement les intrigues des
belligérants, leur indifférence vis-à-vis de la misère
du peuple, leur obstination dans la logique de la
guerre.

Manque de volonté politique et de patriotisme

5. Les atermoiements et les tergiversations qui
entourent l’application de l’Accorc global et inclusif
prouvent suffisamment le manque de volonté politique
et de patriotisme des parties en cause dans la crise
congolaise. De part et d’autre une poignée de gens à
la culture politique douteuse prennent tout un peuple
en otage. Ils signent des Accords, mais ne s’engagent
pas à les respecter et refusent de les appliquer. Le
respect de la parole donnée est une vertu qu ils
bafouent.

6. Pour ces hommes, l’écart entre la parole et le
geste témoigne d’un manque cruel de la volonté de
servir le bien commun. Ils font et défont les
alliances au gré des humeurs et des intérêts égoïstes.
Ils disent une chose et font le contraire. Ils
chantent la paix, mais servent la cause de la guerre.

7. Ce manque de volonté politique a engendré un Accord
sans engagement  explicite de la part des signataires
pour la cessation de la guerre en Rdc. A la lecture de
cet accord, on s’étonne de l’absence d’une déclaration
de la fin totale de la guerre. Par contre, cet accord
parait être un compromis entre belligérants, une
récompense aux chefs de guerre. Le partage du pouvoir
y occupe une place de choix, comme si le pouvoir était
une fin en soi. Ainsi leurs négociations ont-elles
abouti à un accord qui privilégie la logique de la
conquête du pouvoir par les armes. Or, notre peuple a
déjà rejeté cette option 

2 . Il apparaît dès lors inadmissible de continuer à
agir selon la logique de guerre qui, on le sait, ne
favorise ni le développement de la nation, ni
l’instauration de la démocratie.

8. Les hommes politiques de notre pays ne font pas
preuve de patriotisme. Préoccupés par des intérêts
égoïstes, ils font de la politique un gagne-pain qui
n’a rien à voir avec la recherche du bien-être de la
population et le souci de la démocratie. Les
spectacles désolants qu’ils ont livrés à Sun City, les
divisions internes, la course au positionnement et les
querelles de préséance qui caractérisent leurs mœurs
politiques en sont une preuve. Incapables de se
dépasser et de faire triompher les intérêts supérieurs
de la nation, nos politiciens se complaisent dans des
blocages politiques qui perpétuent la crise en Rdc. Le
sort du peuple ne les préoccupe guère. Ils ne font
aucunement preuve d’une quête sincère de la
démocratie. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’ils
aient multiplié les institutions de la transition,
comme si le pays disposait d’assez de moyens
financiers et d’infrastructures pour en assurer le
fonctionnement. Leurs appétits effrénés pour le
pouvoir ont conduit à l’adoption du fameux schéma 1+4
qui contient les germes de conflit au sommet de
l’Etat.

Une Société civile fragile

9. Quand, au début des années 90, la société civile
s’est dotée d’une organisation le peuple congolais
s’était réjoui d’avoir enfin des défenseurs de ses
droits censés protéger ses intérêts. La présence de
cette société civile sur la scène nationale avait
suscité beaucoup d’espoir. Sa vocation apolitique en
faisait, en principe, une organisation de citoyens
sans prétention de conquérir le pouvoir politique ou
d’y participer. On s’attendait à ce qu’elle joue le
rôle de catalyseur pour une plus grande cohésion. Avec
le temps, on a vu la société civile se laisser ronger
par la crise. Elle s’est politisée jusqu’à se
fragiliser, mettant ainsi en danger son crédit et les
intérêts des citoyens.

10. Les divisions internes de la société civile ne
favorisent nullement le dénouement de la crise qui
sévit dans notre pays. En plus de la course au pouvoir
qui caractérise ses animateurs, elle est minée par des
divisions et des manipulations, très dangereuses pour
l’efficacité de son action. Certes, des hommes et des
femmes honnêtes n’y manquent pas, mais leur action est
étouffée par les ambitions politiques de la majorité.

Par delà les intérêts économiques et politiques, il y
a l’homme

11. «Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu» (Gn
1, 26), l’être humain a une valeur inaliénable. Sa
vocation d’homme en fait un être sacré et doté de
dignité inviolable. Cette dignité humaine en Rdc est
bafouée au nom des appétits démesurés des profits
économiques. Les guerres qui se succèdent dans notre
pays sont des guerres économiques. La richesse du
sous-sol congolais est convoitée par des puissants qui
attisent des foyers de tension et de division pour
s’en emparer. Parmi ces pêcheurs en eau trouble
figurent bien entendu des nationaux dont certains ont
été dénoncés par le panel d’experts de l’Onu. Mais, il
y a aussi et surtout des étrangers qui pillent
systématiquement les richesses de notre nation soit
directement, soit par personnes interposées. Ils
profitent de la crise actuelle et s’emploient à la
perpétuer pour des intérêts économiques, au détriment
du peuple qui est le détenteur du pouvoir et le
propriétaire des ressources naturelles de ce pays. 

12. Aux uns et aux autres, nous disons que par delà
les richesses du sous-sol que l’on convoite tant et
qui font le malheur des Congolais, il y a des êtres
humains dont il faut respecter la dignité et les
droits. Ce cri de détresse s’adresse surtout à ceux de
nos compatriotes qui hésitent à faire la paix à cause
des intérêts politiques et économiques. «L’homme
comblé ne dure pas» (Ps 49(48),13). La fortune du sang
n’honore point son propriétaire et ne peut aucunement
être source de bonheur (cf. Jb 15, 29). De même,
régner par la violence est contraire à la démocratie.

L’intégrité territoriale de la Rdc n’est pas
négociable

13. Le paysage politique en Rdc constitue une menace
grave à l’existence même de notre pays. Face aux
multiples tentatives de balkanisation, notre peuple
oppose une résistance héroïque et exemplaire. En cela,
il manifeste son attachement à l’unité du pays. Au nom
de ce même peuple, nous réaffirmons avec fermeté que
l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale
ne sont pas négociables».

Seul le chemin de la paix peut sauver la Rdc

14. La voie de la paix est l’unique qui puisse sortir
le Congo de la crise, et le peuple de la souffrance et
de la misère. Comme l’a si bien souligné Sa Sainteté
le Pape Jean Paul Il à l’occasion de la célébration de
la Journée mondiale de la paix 2003 et du 40me
anniversaire de l’encyclique Pacem in terris du
Bienheureux le Pape Jean XXIII, - cette paix dont
notre pays a tant besoin - comporte quatre piliers:

 «la vérité, la justice, l’amour et la liberté». Les
belligérants et la classe politique doivent s’engager
résolument à consolider ces quatre piliers pour sortir
notre pays de la crise : «Vouloir la paix n’est pas un
signe de faiblesse mais de force».

15. Le choix pour la paix exige des gestes concrets.
Ainsi, par delà les discours et les vœux pieux, il est
nécessaire, sinon impérieux, que les belligérants et
la classe politique posent des gestes de paix, en
évitant des provocations bellicistes qui bloquent
inutilement le processus de paix. Notre population se
réjouirait si les belligérants parvenaient à poser des
gestes concrets de paix, par exemple la cessation
totale des hostilités, les rites de réconciliation et
de pardon, le dialogue franc, l’autorisation de la
libre circulation des biens et des personnes sur toute
l’étendue du territoire national, la destruction des
armes légères sur la place publique, etc.

16. Dans le contexte actuel du Congo, le chemin de la
paix passe surtout par le respect de la parole donnée
et l’application des accords signés. Nous avons certes
souligné les limites de l’«Accord global et inclusif»,
néanmoins, nous invitons les signataires à le parfaire
ou tout au moins à l’appliquer dans la mesure où il
permet de mettre en place les institutions qui
aideront à gouverner le pays.

17.En effet, bien que lacunaire, l’«Accord global et
inclusif» sur la transition en Rdc est un maillon de
la chaîne pour l’avènement de la paix dans notre pays 

Les parties à l’accord doivent clairement renoncer à
la guerre et à toute forme de violence qui
l’accompagnent par le désengagement de leurs forces
combattantes et par l’amorce d’un programme de
restructuration de l’armée comme préalable à une
transition non conflictuelle.

Trop, c’est trop !

18. La multiplication des obstacles sur le chemin de
la paix en Rdc a atteint les limites du tolérable.
Considérant les responsabilités qui sont les nôtres
dans cette société, nous faisons une mise en garde aux
belligérants et à la classe politique, le peuple ne
supportera plus longtemps leurs tergiversations. Si la
crise perdure encore, l’Eglise catholique utilisera
des moyens appropriés pour hâter le retour de la paix
en Rdc.

19. La situation dramatique que traverse le Congo ne
doit pas être considérée comme une fatalité. Elle nous
appelle à nous ressaisir tous pour hâter l’avènement
d’un Etat de droit. Pour y parvenir, nous, vos
pasteurs et pères dans la foi, exhortons nos frères et
soeurs belligérants et acteurs politiques à manifester
une réelle volonté politique et à faire preuve de
culture politique. Qu’ils cessent de faire la honte du
Congo et deviennent de véritables leaders politiques».

20. Nous demandons à nos chrétiens de la société
civile de jouer pleinement leur rôle de catalyseurs
pour une plus grande cohésion. Que les chrétiens
soient les héros du combat des valeurs qui contribuent
à la construction de la nation

Bénédiction finale

2 1. Puisse le Seigneur, par l’intercession de la Très
Sainte Vierge Marie, Reine de la Paix, bénir notre
pays et susciter plus d’artisans de paix au sein de
notre peuple

 

Fait à Kinshasa, le 15 février 2003




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SCHOMBE BAUDOUIN
PRESIDENT ADMINISTRATEUR GENERAL 
PROMO-CULTURE/CENTRE AFICAIN D'ECHANGE CULTUREL
              CULTRAL EXCHANGE AFRICAN CENTER

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